Les « fury rooms » sont des dispositifs de pétage de câble contrôlé.
Dans ces petites chambres aménagées et insonorisées, les citoyen.nes peuvent, pour une modique somme, défoncer du matériel quotidien tel que des télévisions, des frigos, des bouteilles de verre, des ordinateurs. Dans ces séances/performances thérapeutiques de gestion de la colère aux contours “self-help”, le ou la cliente/protagoniste peut choisir l’outil avec lequel ielle désire passer à l’acte: pied-de-biche, batte de baseball, masse, etc, et peut choisir d’accomplir sa performance en musique. L’acte de destruction dure entre dix et trente minutes et la personne ressort généralement mouillée de sueur, dans une douce euphorie post-cathartique.
Ayant par le passé lancé toutes les assiettes de ses parents à travers le salon, jeté une pizza entière à la tête de son compagnon ou encore senti cette pulsion effrayante d’assommer volontairement et violemment son enfant contre un mur, l’idée est apparue à Fanny Krähenbühl comme alléchante, voire même salvatrice.
Se défouler, prendre toute la place, ne rien retenir. Juste une fois.Comme des débris, il y aura des mots bruts et sans tabous.
Distribution :
Concept et écriture et jeu : Fanny Krähenbühl
Collaboration artistique : Clea Eden
Soutien à la dramaturgie : Luca Depietri (INCUBO)
Lumières : Louis Riondel
Photos ©Frédéric Palladino
Suite à ses multiples expériences dans la création sonore, le musicien Pascal Lopinat explore un mode d’expression dans lequel les bruits de notre environnement s’entremêlent et génèrent une perception nouvelle de notre entourage. Questionnant la cohabitation de nos habitudes avec nos idéaux, cet univers mélange les situations réalistes et oniriques en quête d’équilibre. Le son devient une matière première potentiellement capable de mettre la nature, l’être humain et la technologie en harmonie… ou à l’inverse, d’en exprimer la complète dissonance.
Tantôt installation sonore, tantôt performance, tantôt concert, avec DES PAILLETTES GRISES l’artiste instaure un espace inattandu et l’habite d’objets de la vie quotidienne dont la fonction a été détournée, resignifiée. Dans un tel espace, l’action se fraie un chemin par le son et vient disrupter les habitudes relationnelles dictées par nos formes de vie super-connectés. Dans cet ”unsafe space” où apparemment tout peut arriver, le musicien négocie avec les interférences extérieures – y compris la présence du public – et essaie de développer un langage poétique capable de les assimiler et de les inclure.
Distribution :
Ecriture, création sonore et jeu: Pascal Lopinat
Création lumière : Louis Riondel
soutien dramaturgie: Mor Dovrat and Luca Depietri (INCUBO)
Régie Son: TBD
Photos ©Frédéric Palladino
I am sky
I am stone
I am distance
I am flesh
Asteria est une femme, une Titanide, un oiseau, une pierre, un île flottante, à la foi invisible et visible. Asteria vit dans l’espace, en l’air, au fond et à la surface de la mer. Elle est beaucoup de choses et elle pourtant elle n’est rien.
Son histoire est une impulsion constante, un envol, une chute, une disparition, une émergence, une décision, une révélation. La danse de Dafni Stefanou, inspirée du mythe grec d’Asteria et d’un texte original de Regina Dürig, est une recherche permanente sur la forme du mouvement. Ce faisant, elle nous amène avec elle à travers les différents états, entre amorphes et dynamiques, que peut prendre le corps.
L‘artiste d’origine grecque fait recours à la mythologie en tant que paysage originel afin d’ouvrir un dialogue entre le personnel et l’universel. De cette manière, elle tente de récupérer le lien perdu entre le passé et le présent. Son corps devient alors le lieu d’une action dramatique, celle de faire renaître le mythe en soi, et recréer ainsi l’histoire à sa mesure.
Distribution :
Concept et danse: Dafni Stefanou
directrice chorégraphique: Lily Kiara
Costume: Dafni Stefanou et Barbara Kurth
Soutien à la dramaturgie: Mor Dovrat (INCUBO)
Création lumière : Louis Riondel
Création sonore : Pascal Lopinat
Photos ©Frédéric Palladino